La lumière rouge fait en sorte qu’une foule innombrable s’attroupe autour de moi, et de l’autre côté de l’intersection. La foule se serre, se concentre, une pression s’accumule. Puis, c’est la libération d’un coup de lumière verte. Comme si une digue venait de céder, une vague humaine déferle vers nous, et nous vers elle. Une mer de milliers de piétons qui se croisent comme des vagues, en ligne droite ou en diagonale. Une infinité de mouvements de jambes, de virages subtils pour se faufiler agilement dans cette masse fluide.
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